CHANT VI

L'été finissait

Les figues avaient mûri

Mon esprit rivé au tien

flairait un vent d'ouragan

et cherchait un refuge

comme la feuille

qui tourbillonne

 demi-folle

sous la rafale d'automne

Le chant hors mesure du vent

te fit rêver d'autres femmes

à la peau mate

au nez palpitant

voluptueuses

dans leur tendre déhanchement

Je regardais au ciel

les nuages qui s'amoncellent

reflets d'un proche changement